miércoles, 8 de octubre de 2014

Les librairies traditionnelles sont-elles enfin de retour?

En 2009, nous arrivaient de mauvaises nouvelles pour les librairies en général et pour les librairies françaises en particulier. La librairie française de New York, la seule en cette langue aux États-Unis, fermait ses portes après 73 années de vie au sein du Rockefeller Center. D'après le propriétaire, Emmanuel Molho, 70 ans: "Les années 60 furent glorieuses, la langue française était à la mode, nous avions 50 employés, nous importions deux tonnes de livres par semaine". "C'était un salon plus qu'un magasin. Les clients y restaient pour discuter". Les crises conjuguées économique et du livre, la concurrence acharnée d'Amazon... ont mis un point final à cette belle histoire.


Aujourd'hui nous nous réjouissons des dernières nouvelles. La librairie française Albertine a ouvert ses portes en septembre 2014 à New York, dans les locaux de l'ambassade de France, à côté de Central Park. Le but maintenant est de construire autour une communauté littéraire, d'organiser des rencontres stimulantes, de devenir un must de la ville.


Sommes-nous en train d'assister à une renaissance de la librairie traditionnelle? Comme Albertine, nous revendiquons les librairies comme un espace de rencontres et d'échanges. Et si nous pouvions récupérer la gloire d'antant, celle qu'Emmanuel Molho évoque, en nous adaptant au scénario d'aujourd'hui? Depuis quelque temps nous sommes plus proches de vous grâce à ce blog et aux réseaux sociaux (Instagram, Facebook et Twitter). Nous nous sentons privilégiées d'avoir un club de lecture en espagnol qui maintenant se réunit régulièrement chez nous pour échanger des points de vue différents sur le livre du mois et d'organiser des dédicaces et des réunions entre auteurs et lecteurs. D'autre part, tous les jours nous avons la chance de partager avec les clients qui viennent nous voir régulièrement nos découvertes: des livres en français, espagnol et anglais que nous souhaitons partager avec vous et de jolis objets crées par des petits artisans locaux

Et vous? Croyez-vous aux librairies traditionnelles adaptées aux temps modernes? 

Photos via Time Out

1 comentario:

  1. Le mandat de la Ministère de la Culture est d'aider et non pas rivaliser avec les librairies.

    Juste une idée: vous pouvez dire que je suis un rêveur,
 mais je ne suis pas le seul (John Lennon). Pouvez-vous imaginer, si l'on considère l'énorme dépense de cette entreprise (des millions, financé par LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton, Total Corporate Foundation, Air France et d'autres conglomérats, ainsi que l'État français) dans un immeuble résidentiel exposé à très peu de piétons new-yorkais, ce qui aurait pu être accompli avec ces investissements colossaux, par le financement d'un même projet pour la Librairie de France? Une librairie qui existait de 1935 a 2009---presque un siècle---un vrai symbole de la France au Rockefeller Center, un des plus grands sites touristiques dans le monde, et qui était une grande source de fierté pour la communauté francophone ainsi que la vie culturelle et artistique de la France. (350,000 visiteurs internationaux chaque jour au Rockefeller Center, 750,000 au mois de décembre.). Une vraie vitrine de la culture française exposée au monde entier.

    Le mandat de la Ministère de la Culture est d'aider et non pas rivaliser avec les librairies.

    Pouvez-vous imaginer?

    Nouvel Observateur, Octobre 2007

    Elle porte le beau nom de Librairie de France. A l’entrée trône l’emblématique portrait du Petit Prince. On dirait qu’il fait de la résistance. Sise à New York, au rez-de-chaussée du Rockefeller Center, elle a été fondée en 1935 par Isaac Molho, qui y a accueilli pendant la guerre, à l’enseigne des Editions de la Maison française, beaucoup d’écrivains fuyant l’occupant allemand et le régime de Vichy. Signés Aron, Maritain, Aragon, Saint-Exupéry, Mauriac ou Maurois, ces fac-similés sont toujours en vente dans une librairie, la seule de tout le continent, exclusivement consacrée aux ouvrages de langue française – des romans les plus récents aux guides Michelin.
    Car depuis la mort de son père et la lointaine époque «où l’on recevait deux tonnes de livres français chaque semaine», Emanuel Molho a repris le flambeau et se bat comme un lion. Déjà, dans les années 1980, après une augmentation du loyer de 300%, il a dû céder la moitié de sa surface à un magasin de L’Occitane. Il sait qu’en 2009, au moment du renouvellement du bail, il ne pourra plus suivre et cédera le terrain à une boutique de fringues ou de parfums. La loi du marché aura eu raison de sa folle passion pour notre littérature.
    Avec la fermeture de la Librairie de France, c’est un rêve qui s’écroule: celui des «Allers-retours» intellectuels entre Paris et New York si bien décrits dans ses Mémoires par un autre passeur, André Schiffrin, l’éditeur américain de Sartre, Duras, Echenoz. Même le «New York Times», le 14 juillet, s’est ému de la disparition de cette «citadelle de la culture française».
    Mais j’allais oublier l’essentiel: Emanuel Molho a alerté le service culturel de l’ambassade de France, qui n’a pas daigné répondre. Personne ne s’est déplacé. Aucune aide n’a été proposée. Le pays de Montaigne regarde mourir, dans l’indifférence, l’unique vitrine, là-bas, de son génie et de son humanisme. A croire qu’ils sont bel et bien révolus.

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